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I.3.2.2 Une simulation informatique de calcul d'erreur.

La figure I.3.3 indique la valeur de l'erreur relative sur u en norme $L^2(\Omega)$ en fonction de 1/h pour différents nombres de fonctions de base p par élément. Rappelons que h est le raffinement du maillage que l'on définit par:
(I.3.5) \begin{displaymath}
h = \sqrt{\frac{\displaystyle \mbox{Surface de }\Omega}{\dis...
...box{Nombre total d'{\'e}l{\'e}ments de la triangulation}}} \ .
\end{displaymath}

Les paramètres du cas sont dans le tableau I.3.3. La procédure adoptée pour calculer l'ordre de convergence consiste à mesurer la pente négative maximale des courbes (en échelle logarithmique). On constate que le faisceau de courbes de la figure I.3.3 est composé de droites approximativement parallèles pour p impair et pour p+1, droites de pentes négatives dont la valeur absolue augmente avec la valeur de p.

Remarque 14   Nous devons éliminer les points qui donnent une pente positive. Ces points apparaissent lorsque la discrétisation devient trop fine (en espace quand le paramètre de taille du maillage h tend vers zéro, ou quand p le nombre de fonctions de base par élément tend vers l'infini). Ceci provient du lien entre l'ordre et le conditionnement des matrices blocs Dk (D est diagonale par blocs). En effet, on montre que le conditionnement des matrices Dk est supérieur à hk-2[p/2]+2 pour $p \geq 4$, (théorème 8 p. [*]), estimation corroborée par les tests numériques (figure I.3.8). Les matrices Dk-1 sont alors mal calculées, ce qui nous prive du gain en précision dû au grand nombre de fonctions de base. Noter que ceci n'est pas en pratique un handicap pour l'utilisation de la méthode, ce genre de problème ne survenant que lorsque la discrétisation est excessivement fine. En revanche, on a constaté numériquement (figure I.3.8) et prouvé (annexe III.E.1) que, pour trois fonctions de base par élément, le conditionnement des matrices Dk ne dépend pas de h.

Remarque 15   Nous avons constaté empiriquement que le nombre d'itérations de l'algorithme de Richardson augmente quand le conditionnement de la matrice hermitienne D augmente. A titre purement indicatif et expérimental, indiquons que 200 itérations suffisent pour résoudre un problème pour lequel la matrice D est bien conditionnée (voir par exemple la figure I.4.17), 600 dans le cas d'un problème pour lequel la matrice D est mal conditionnée (et qui mène à des normes d'erreur relative de l'ordre de la racine carrée de la précision machine): c'est le nombre maximal d'itérations effectuées pour les calculs de la figure I.3.3. On peut donc conclure que,

Figure I.3.3: Faisceau de courbes d'erreur en fonction de 1/h. Le nombre de fonctions de base par élément varie de 3 à 15 (de haut en bas).
\includegraphics[width=0.96\textwidth,height=0.74\textwidth]{fbfrea.ps}


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Cessenat Olivier 2007-04-21