La section III.D.2 a montré comment programmer les formules analytiques des intégrales I1, I2 et I3 de la section III.D.1. La technique utilisée était simple, il s'agissait de tester les paramètres intervenant dans les calculs et selon leurs valeurs d'utiliser telle ou telle formule. Nous avons vu que nous pouvions ainsi maximiser la précision du calcul et minimiser le nombre d'opérations à effectuer, et ce pour n'importe quel calculateur.
Un des progrès, encore récent, de l'informatique scientifique est né d'une architecture particulière des processeurs, architecture que l'on dit ``vectorielle''. La ``vectorisation'' consiste à effectuer simultanément des opérations élémentaires menant à un calcul. Une image peut être celle d'une chaîne de construction automobile. Si l'on demande à un opérateur de poser le phare gauche si l'amortisseur arrière droit est déjà monté, ou le feu de brouillard arrière dans le cas contraire, son travail sera considérablement ralenti. Il devra faire le tour de la voiture, effectuer un contrôle, éventuellement changer d'outil avec l'opérateur à qui l'on aura demandé l'inverse. Pire, s'il doit installer la boîte à fusibles avant le tableau de bord... De même les performances d'un super ordinateur à architecture vectorielle sont fortement diminuées dans le cas de tests ou d'indirections. Le but de cette section est donc de montrer comment les tests peuvent être supprimés dans les calculs de la section III.D.2. Nous montrerons comment l'utilisation de fonctions indicatrices permet d'effectuer ce travailIII.D1.
Notons que les points importants d'une bonne vectorisation sont aussi les suivants: