Cette partie présente l'application de la formulation variationnelle ultra-faible au problème harmonique de Maxwell dans un domaine tridimensionnel borné , dans le vide ou en présence d'un diélectrique de permittivité et de perméabilité par rapport au vide. Comme lors de l'étude du problème de Helmholtz, la frontière du domaine sera supposée assez régulière, au moins lipschitzienne. Le problème de Maxwell en régime harmonique se modélise par:
Problème 1 : trouver
(<I>E,<I>H) tel que, dans , pour des termes sources <I>m et <I>j de divergence nulle,
Le problème de Maxwell harmonique entre dans le cadre général d'application de la formulation variationnelle ultra-faible. Nous allons introduire le formalisme variationnel
ultra-faible à l'aide d'un espace fonctionnel hilbertien L2 sur les traces tangentielles de la solution sur le bord d'une partition du domaine en K sous-domaines
, espace que nous notons V. Dans le vide, l'inconnue de notre formulation est
L'espace des fonctions tests est l'espace des fonctions
données par
(II.6.5) |
La discrétisation s'effectue par une procédure de Galerkin. Comme pour le problème de Helmholtz, nous choisissons des ondes planes, aux directions de propagation
notées Vk,l. L'indice k indique que l'onde plane a son support dans l'élément , l'indice l, qui varie de 1 à p le nombre de directions
choisies par élément, est un indice local à l'élément . Le nombre p, pour des raisons de mise en uvre informatique, est constant sur tous les
éléments. Le caractère tridimensionnel du problème impose de munir les ondes planes d'un vecteur polarisation constant. Les relations de Gauss (ou de divergence)
imposent l'orthogonalité des directions de propagation et des polarisations.
Le découplage des équations de Maxwell dans le vide (II.6.4) nous a permis de considérer des fonctions de base orthogonales dans le vide
pour le produit scalaire dans V, issues de p couples d'ondes planes aux polarisations complexes conjuguées dans le vide. Ces ondes planes, en notant <I>X le vecteur
position, sont (sur un élément ) de la formeII.61,
L'orthogonalité dans V des fonctions de base issues de ces ondes planes permet, dans le vide, de réduire (presque) de moitié la taille mémoire nécessaire au
stockage du problème matriciel
La similitude profonde, à la fois théorique sur les opérateurs du problème continu et du système linéaire discret, et pratique sur la mise en uvre de
l'espace de discrétisation constitué d'ondes planes, nous a poussé à examiner les problèmes d'estimations d'erreur, estimations étudiées en détails
dans la première partie. Par exemple, l'estimation du résidu par l'erreur d'interpolation est une conséquence pure des propriétés de la formulation, communes
aux deux parties. Sans chercher à simplement répéter les extrapolations logiques des lois concernant Helmholtz bidimensionnel à des lois pour Maxwell tridimensionnel,
nous avons néanmoins mis en avant le problème central, à savoir l'estimation de l'erreur d'interpolation. Cette estimation montre qu'il existe un choix adéquat de
p=(N+1)(N+3) directions de propagation des ondes planes tel que l'erreur d'interpolation soit majorée par
L'intérêt d'un code Maxwell harmonique nous a poussé à nous concentrer sur l'étude des résultats numériques. Nous avons comparé le code
issu
de la formulation ultra-faible à d'autres codes de résolution, notamment des codes éléments finis et volumes finis. Nous avons considéré particulièrement
les aspects qui motivaient initialement cette étude dans le cadre du CEA: la viabilité de la méthode en terme de place mémoire, le coût informatique global
(temps de calcul), la précision et la difficulté de la mise en uvre des calculs. En somme, il s'agit de montrer en quoi cette formulation est intéressante alors
qu'il existe déjà un grand nombre de méthodes déjà largement validées et utilisées.